"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être: colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui? — C’était hier l’été; voici l’automne!
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ [...]"
*Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal: LVI*
P.S.
Chi traduce commette un delitto!!!
Periodo romantico alfa
No vabbè, "I fiori del male": tu vuoi farmi commuovere.
E' l'acme della poesia: il tormento, l'inquietudine, la gioia e l'amore per la vita (perché ci sono anche loro, ci sono).
No, ma che vuoi tradurre: quella roba va letta così, inspirando e trattenendo il respiro, imprimendo nella mente e nell'anima ogni singola parola in f-r-a-n-c-e-s-e; anche chi non conosce la lingua (lingua che io renderei obbligatoria per tutti nelle scuole, dall'infanzia).
Scusate per l'OT, mi taccio, giuro.
Ma ste cose mi toccano profondamente (grazie Borea).
E chi mi conosce di persona qui dentro lo sa (anche se non si direbbe, forse).
Rien d'autre à ajouter, ce serait superflu.
Des certitudes ? Il n'y en a qu'une: fièrement francophone.
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